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2 immenses lacs salés en Inde, et un gisement de saumure au Laos.

En Inde l'un au Rajasthan l'autre au Gujarat. Paysages et systèmes de récolte à peu près similaires. Même horizon parfait, la nuit même silence sous une voûte céleste hypnotique. 


Pendant la saison sèche même travail de fourmis pour récolter le sel de la terre. Éparpillés sur plusieurs km² des groupes allant de quelques dizaines de personnes à parfois juste un couple, pompent et répandent la saumure, raclent et entassent seaux après seaux des tonnes de cristaux blancs avant de remplir des trains souffreteux criant de rouille (datant des colonies) à destination du raffinage.


Le travail, aussi fantaisiste qu'on peut l'imaginer n'est pas perturbé par l'épaisseur du salaire.

Loin s'en faut.

 

Tous sont conscients de leur condition peu enviable, mais dans nos échanges la difficulté de la vie ne les intéresse pas. Ils la vivent tous les  jours  par 40° à l'ombre - sauf qu'il n'y a quasiment pas d'ombre - alors ce n'est pas pour en débattre avec un étranger de passage !


A la place ils ont fait les cons devant l'appareil, prenant des pauses d'acteurs, me réclamant pour des selfies, se moquant d'untel réajustant sans cesse sa moustache. Ils étaient juste content de me montrer qu'ils avaient un métier, dur, et qu'ils l'assumaient fièrement, droit dans les yeux.

J'ai retrouvé cette attitude et cette franche disponibilité des manutentionnaires saisonniers aux patrons. 

De ma position de photographe occidental je me garderai bien de toute généralisation ou théorie. Je me suis contenté de prendre frontalement ce que ces gens m'ont donné, force,  fierté, simplicité et chaleur des échanges et du paysage.

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Au Laos la technique est un peu différente, la saumure pompée dans le sous-sol est déversée dans différents bassins en plein soleil, le sel est récolté une première fois de manière tout à fait classique. Ce sel est de nouveau mis en solution, cette deuxième saumure est mise dans des bacs métalliques de quelques m². Un brasier se charge de porter à ébullition ce bouillon salé pendant de longues heures pour de nouveau récolter le sel.

Le paysage est hors du temps, terre ocre, cabanes en bambou cheminées en briquette et paniers d'osier se répètent à l'infini. L'action du soleil et des brasiers fait trembler le paysage, partout une odeur de fumée et une énorme impression de chaleur.

 

En fait ce n'est pas qu'une impression...

12 rue du Général de Gaulle | 33680 Lacanau | France

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